Écotypes

La collection des écotypes est située Rue du Laid Burniat, 28, à Corroy-le-Grand (Chaumont-Gistoux), au Centre interfacultaire Alphonse de Marbaix (UCL) et se développe sur 21 ares. Elle poursuit les objectifs du Laboratoire d’écologie des prairies de l’UCL, aujourd’hui disparu, qui avait entrepris cette collection en 1995.

Pourquoi ?

Ces plantes mises en culture servent différents objectifs. Nous recevons ainsi régulièrement la visite d’étudiants en agronomie ou en architecture du paysage, que nous sensibilisons aux possibilités de mise en œuvre d’un patrimoine botanique indigène. Mises en culture à plus grande échelle, elles sont exploitées dans le cadre de projets LIFE, d’aménagements publics régionaux ou de « re-naturation » de sites. A chaque fois, elles offrent une opportunité de plus pour la survie des insectes pollinisateurs.

Comment ?

La collection comporte actuellement une liste de plus de 80 espèces différentes de plantes herbacées indigènes, pour lesquelles nous cherchons à obtenir des «origines» provenant des 3 principaux districts phytogéographiques de Wallonie : le picardo-brabançon, le mosan (et Lorrain associé, en raison de son sous-sol calcaire) et l’ardennais.

Pour chacune des espèces, nous veillons à représenter 12 plants issus de 9 origines géographiques différentes (3 par district). Chaque espèce est donc théoriquement représentée par 108 plants, mais il va de soi que certaines espèces ne sont pas présentes dans tous les terroirs, ou que certaines sont devenues très difficiles à trouver. 322 origines sont ainsi mises en culture simultanément. 
Chaque année, les nouvelles récoltes sur le terrain (semences et plants) permettent de compenser les pertes et de compléter la collection par de nouvelles espèces ou de nouvelles origines, ce qui tend à agrandir d’autant la collection.

A chaque fois, cependant, nous veillons à maintenir en place une proportion de sujets suffisant à la survie de la population. Lorsqu’un prélèvement de sujets en place n’est pas possible (temps trop sec ou population limitée), les semences sont récoltées en fin de floraison …lorsque l’entretien des bords de voirie ne les a pas fait disparaître. 

Comment agir ?

  • Préserver

    Nous encourageons vivement la signature et le respect par les communes de la « convention bords de route » créée en 1995 par le Service public de Wallonie, mieux connue grâce aux panneaux signalant un fauchage tardif.

    Elle consiste, pour l’essentiel, à faucher les talus et les bords de route tardivement dans la saison, ou moins fréquemment que ne l’exigent par exemple les abords immédiats de la chaussée (pour d’évidentes raisons de sécurité routière).

    Les bords de route communales représentent 58.000 kilomètres. Ce mode de gestion, économe en temps pour les services techniques, permet également à la petite faune (oiseaux, lézards, rongeurs) et à la flore d’accomplir leur cycle de vie et de reproduction. Les bords de route participent ainsi au réseau écologique, et représentent l’un des principaux réservoirs génétiques. Grâce à cette convention, portée par le Service public de Wallonie, ce sont des milliers de kilomètres de voirie communales sur les talus desquels les fleurs des champs peuvent survivre.

    Intéressés ? Prenez contact avec les services régionaux ! 

  • Recréer

    Dans les zones excentrées du territoire communal, ou moins fréquentées par le public, la création de prairies fleuries est un mode de gestion à privilégier.

    Outre qu’il embellit localement la commune, il allège la charge de travail du service technique en été, et recrée un réservoir de biodiversité.

    Prairies, parcs publics, extensions en attente (zonings, cimetières), talus difficiles d’accès, ... ; les endroits ne manquent pas. Nous pouvons vous conseiller à cet égard, notamment pour intégrer le projet à l'appel à projets 'BiodiverCité'.